Victime d’un dommage corporel suite à un accident routier : que faire ?

En France, plus de 45 000 cas d’accidents avec dommages corporels ont été recensés au cours de l’année 2020. Ce chiffre, certes en baisse par rapport à l’année 2019, reflète toujours l’insécurité routière avérée sur les routes françaises. Pire, les victimes ayant une grande méconnaissance des textes de loi sont le plus souvent mal conseillées voire abandonnées par les compagnies d’assurance face aux préjudices subis.

Découvrez dans cet article comment réagir pour les personnes qui sont victimes d’un dommage corporel suite à un accident routier.

Sauvegarder tous les éléments tangibles prouvant l’étendue des dommages

L’objectif clair de la loi dans le cas des dommages corporels subis après un accident routier est de concéder à la victime une réparation intégrale de tous les préjudices identifiés, qu’elle a subis ou qu’elle aura à subir. Pour y arriver, l’exigence minimale est souvent que la victime puisse prouver lesdits préjudices avant toute indemnisation.

Dès lors, toutes les preuves matérielles à savoir les photos des blessures et lésions, les témoignages des proches ou témoins de l’accident, le dossier médical de prise en charge retraçant tout le traitement subi, les factures payées, les preuves de toutes les dépenses effectuées dans ce cadre entrent en ligne de compte et méritent d’être sauvegardés pour les débats juridiques en amiable ou en contentieux, devant conduire à une juste indemnisation.

Faire appel à son avocat-conseil pour préserver ses intérêts

Certaines victimes n’ont pas le réflexe de contacter un avocat afin que ce dernier puisse prendre efficacement en charge le dossier. Elles préfèrent entrer en contact avec la compagnie d’assurance du conducteur fautif et négocier directement avec elle. C’est une erreur monumentale, car la pratique de l’indemnisation a beaucoup de subtilités, et les compagnies d’assurance, mieux aguerries car habituées à ce genre de négociations et d’échanges, chercheront toujours à protéger leurs intérêts en vous indemnisant beaucoup moins (même dans des sommes qui paraissent pourtant conséquentes) que ce à quoi vous avez normalement droit.

Il est donc préférable de laisser la gestion du dossier aux soins de votre avocat pour être indemnisé justement. Ce professionnel du droit devra être associé à chaque étape, de la constitution de la demande d’indemnisation jusqu’au débat juridique final statuant sur le montant à verser, tout en passant par l’expertise médicale. L’indemnisation n’ayant lieu qu’après la consolidation, c’est-à-dire l’état de stabilité définitive, l’avocat peut vous obtenir des provisions en attendant la décision finale.

L’expertise médicale : un préalable indispensable

L’étape de l’expertise médicale est non négociable pour faire valoir l’étendue de son droit à l’indemnisation. Elle a pour objectif de retenir une fois pour de bon, les préjudices subis. Selon que la procédure soit judiciaire ou à l’amiable, l’expert est un médecin désigné par le tribunal ou la compagnie d’assurance.

De toutes les façons, il est important que la victime y soit assistée par son avocat et son médecin-conseil. Ces derniers doivent défendre le dossier et s’assurer que le rapport définitif de l’expert n’omette rien, en ce qui concerne les intérêts de la victime.

Le droit lié à l’indemnisation des victimes de dommages corporels est très subtil, voire complexe. Il est essentiel de ne pas s’y aventurer seul et d’accepter l’aide des professionnels en la matière.

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